L’ITIE-Togo est un produit de la volonté du gouvernement Togolais qui permet de renforcer la confiance par la transparence. Les ressources naturelles d’un pays, telles que le pétrole, le gaz, les métaux et les minerais, appartiennent à l’Etat. L’extraction de ces ressources peut générer la croissance économique et encourager le développement social. Ainsi, dans les différents rapports, on remarque parfois une baisse des revenus ou des recettes. Quelles sont donc des raisons de ces écarts ?
Rappelons tout d’abord que l’ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) est une norme mondiale visant à promouvoir une gestion transparente et responsable des ressources minérales. Elle cherche à renforcer les systèmes des gouvernements et des entreprises, à informer le débat public et à promouvoir une meilleure compréhension. Dans chacun des 49 pays de mise en œuvre, l’ITIE est soutenue par une coalition de représentants du gouvernement, des entreprises et de la société civile.
Le Togo s’est adhéré à l’ITIE en 2010 grâce à la volonté du gouvernement qui pense de faire de la transparence, un moyen phare de la bonne gouvernance.
De 2010 à 2016, dans les rapports de conciliation, l’ITIE a enregistré des courbes de revenus en dents de scie. Ses rapports sont disponibles à l’ITIE et peuvent être l’objet d’un débat ouvert pour des explications les plus appropriées si nécessaire.
« Selon certaines presses qui jouent à l’amateurisme, au regard de ces courbes, jugent à tort et à travers le gouvernement sans donner des raisons fiables et sans avoir cherché les informations plausibles. »
Selon les responsables du ministère, le déséquilibre de la courbe des recettes suivant les rapports, s’explique d’une part, par la mévente et la morosité des marchés. Pour ce qui est des phosphates togolais sa mévente est due au fait qu’il y’a eu ces dernières années de nouveaux producteurs tels que la Jordanie, le Pérou et l’Arabie Saoudite pour ne citer que ceux-là, ce qui a fait que cette substance inonde le marché. Qui plus est, la Chine, grosse consommatrice du phosphate, est devenue indépendante et a commencé également à faire usage de ses propres ressources. Les revenus minéraux sont tributaires des cours mondiaux de ces substances qui, ces dernières années, sont en chute vertigineuse ; ce qui explique également cette mévente.
Un autre point non négligeable : du fait de la surabondance des stocks des produits finis des matières premières, les grands consommateurs/acheteurs profitent et imposent leur concurrence déloyale. Cet aspect n’avantage pas les produits togolais, qui n’ont qu’une réserve marginale par rapport au marché international. C’est pourquoi, on remarque la baisse des volumes vendus et par ricochet, des recettes qu’engrangent ces sociétés.
Une autre raison fondamentale est la suspension temporaire des activités de certaines sociétés pour chute des prix des substances exploitées (MM Mining sur le fer de Bangéli) ou la résilience des contrats et des permis de certaines sociétés qui sont en faillite et ont fermé leurs entreprises. En résumé, on note un ralentissement partout dans le monde et cela entraine des répercussions considérables sur le Togo.
Le gouvernement togolais, en adhérant à l’ITIE s’est affiché et s’est résolument engagé pour mettre à nu et à la lumière de tous, les entrées des revenus dans les domaines extractifs et autres domaines attribués à l’ITIE.
Nonobstant l’adhésion du Togo à l’ITIE et sa mise en œuvre, le gouvernement togolais met en œuvre le Projet de développement et de gouvernance minière depuis 2016. Le projet s’articule autour de trois composantes :
• gouvernance, transparence, surveillance et efficience du secteur minier ;
• activités minières et développement environnemental, social et économique et ;
• coordination et gestion du Projet.
Face à cette recrudescence des prix des matières premières, le gouvernement s’attèle à mettre en œuvre des mesures idoines notamment l’élaboration de la stratégie de transformation industrielle qui va booster le domaine minier et extractif par la création d’emplois et la valeur ajoutée sur les revenus qu’engendrera cette transformation in situ des produits miniers.
Cellule de communication du Ministère des Mines et de l’Energie.