Le ministère des Mines et des Ressources énergétiques (MMRE), en partenariat avec RELP, a organisé du 11 au 12 juin 2025 un atelier technique dédié à la conception du processus concurrentiel dans le cadre de l’approche programmatique pour le développement de 400 MW solaires au Togo.
Le Togo, à l’instar de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, doit relever des défis énergétiques majeurs.
Malgré des avancées notables en matière d’accès à l’électricité dont le taux est passé de 50 % en 2020 à 70 % fin 2024, le Togo demeure fortement dépendant des importations d’énergie et des combustibles fossiles. Cette dépendance fragilise sa sécurité énergétique et expose son économie aux fluctuations des marchés internationaux.
Face à la demande croissante d’électricité et dans un contexte mondial de transition énergétique accélérée, le développement des énergies renouvelables, en particulier le solaire, s’impose comme une opportunité stratégique.
Un potentiel solaire prometteur et une ambition nationale affirmée
Le Togo bénéficie d’un ensoleillement moyen supérieur à 5 kWh/m²/jour, faisant du solaire une ressource abondante, fiable et compétitive.
Conscient de cet atout, le gouvernement Togolais a adopté une approche programmatique ambitieuse visant à déployer 400 MW d’énergie solaire photovoltaïque, répartis en projets de tailles diverses et disséminés sur le territoire national.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Mission 300 et du Pacte national pour l’énergie, avec pour objectif d’augmenter la part des renouvelables dans le mix énergétique et de garantir un accès universel à une électricité fiable, durable et abordable à l’horizon 2030.

Vers un processus concurrentiel structuré et transparent
Pour concrétiser cette vision, le ministère des Mines et des Ressources énergétiques (MMRE), en collaboration avec l’organisation RELP, a organisé du 11 au 12 juin 2025 un atelier technique dédié à la conception d’un processus concurrentiel pour l’attribution des 400 MW solaires.
L’approche vise à structurer un cadre transparent et attractif, conforme aux meilleures pratiques internationales, tout en tenant compte des spécificités du marché Togolais.
Les objectifs de l’atelier étaient multiples :
- Définir les caractéristiques et orientations du programme compétitif en s’inspirant des expériences réussies dans la sous-région.
- Présenter le plan de mise en œuvre, incluant les étapes clés et les ressources nécessaires.
- Impliquer activement toutes les parties prenantes (MMRE, ARSE, CEET, AT2ER, partenaires techniques et financiers, secteur privé).
- Partager les premières analyses de risques et initier un dialogue avec les acteurs du marché pour encourager la participation des investisseurs.
Alignement stratégique et retombées attendues
Le programme s’aligne sur les priorités nationales, régionales (CEDEAO, UEMOA, ECREEE) et internationales (ODD 7, Accord de Paris), contribuant à la souveraineté énergétique, à la réduction des coûts de production à moyen et long terme, à la résilience du système électrique, à la création d’emplois verts et à la promotion du contenu local.
À l’issue de l’atelier, plusieurs résultats clés sont attendus :
- Un consensus sur les modalités du programme d’appels d’offres (taille des lots, critères de sélection, structure des contrats, modalités de financement).
- La validation d’une feuille de route détaillée pour la mise en œuvre.
- Un engagement renforcé des parties prenantes et une clarification de leurs rôles.
- Des recommandations pour la gestion des risques et l’adaptation du processus aux attentes du marché.

La réussite de cette démarche repose sur une mobilisation de l’intelligence collective nationale et internationale.
Les ateliers de consultation, organisés par le MMRE avec l’appui du RELP, permettent d’aborder les enjeux techniques, réglementaires et commerciaux, d’identifier les risques et de partager les meilleures pratiques en matière de marchés publics concurrentiels pour les énergies renouvelables.
Le lancement de ce processus programmatique pour le développement de 400 MW solaires marque une étape décisive dans la transition énergétique du Togo.
Il témoigne d’une volonté politique forte et d’une ouverture à l’innovation et à la coopération internationale, avec l’ambition de bâtir un secteur énergétique résilient, durable et inclusif.